Les personnes qui exercent le métier d'opératrice ou d'opérateur de machines utilisées en voirie forestière conduisent les machines nécessaires à la construction et à l'entretien des chemins forestiers, des jetées et des virées. Ces machines sont la pelle hydraulique, le bouteur et la niveleuse.
La construction de chemins forestiers peut être effectuée uniquement à l'aide des matériaux disponibles sur le terrain ou avec l'apport de gravier. Lorsqu'elle est faite sans l'apport de gravier, la construction des chemins est généralement réalisée par une équipe formée de deux personnes chargées respectivement de conduire la pelle hydraulique et de conduire le bouteur. À la fin des travaux de construction, il arrive que la finition de la surface de roulement du chemin soit accomplie par une opératrice ou un opérateur de niveleuse. Lorsque la construction du chemin forestier nécessite l'apport de gravier, le travail est effectué par une équipe plus importante qui comprend généralement des personnes affectées à la conduite de la pelle hydraulique, du bouteur, de la niveleuse, de la chargeuse à gravier et du camion.
Pour sa part, l'entretien des chemins forestiers est généralement fait à l'aide de la niveleuse. Toutefois, lorsque la surface de roulement du chemin a été endommagée, par les eaux de ruissellement, par exemple, les travaux d'entretien peuvent supposer l'intervention de une ou de plusieurs autres machines, notamment la pelle hydraulique, le bouteur ou la chargeuse à gravier.
Chaque personne est généralement appelée à conduire une seule machine. Toutefois, selon la saison, une personne peut être appelée à conduire différentes machines. Ainsi, pendant la période estivale, une personne peut conduire une machine et en conduire une autre pendant la période hivernale. La conduite d'une machine s'effectue en actionnant des commandes qui sont situées à l'intérieur d'une cabine, laquelle est climatisée en été et chauffée en hiver. La personne est toutefois appelée à sortir de la cabine au cours de son travail, notamment pour effectuer des tâches liées à l'entretien de la machine. La personne est alors exposée au bruit, aux conditions climatiques et à certains risques liés aux machines en mouvement, aux chutes de branches et au déplacement sur un terrain accidenté.
Les activités liées à la voirie forestière s'inscrivent dans un processus où chaque étape de travail a une incidence sur la réalisation de l'étape suivante. Ainsi, bien que chaque personne travaille seule dans sa machine, le travail de chaque personne constitue un maillon de la chaîne dont le résultat final est le chemin forestier, lequel doit être adapté à la circulation des camions de transport du bois, de même qu'aux activités liées au débardage, au façonnage et au chargement du bois dans les zones de jetée. La voirie forestière est donc résolument un travail d'équipe. C’est pourquoi chaque membre de l'équipe est tenu de respecter un ensemble de règles qui visent à assurer l'efficacité du travail et la sécurité de chacun, de même qu'à prévenir les accidents et les incendies. De plus, des règles touchent aussi la protection de l'environnement.
Les opératrices et les opérateurs de machines utilisées en voirie forestière sont salariés et occupent un emploi à caractère saisonnier. La durée de la saison de travail varie selon le type de machines et peut être de l'ordre de six à onze mois. Lorsque les travaux de voirie s’effectuent loin en forêt, les opératrices ou les opérateurs doivent vivre dans un campement forestier. Les activités liées à la construction des chemins forestiers sont généralement effectuées le jour seulement, bien qu'elles puissent être également menées en continu, c’est-à-dire 24 heures sur 24. En revanche, les activités de voirie liées à l'entretien des chemins forestiers sont habituellement menées en continu. La durée d'une journée normale de travail est généralement comprise entre huit et douze heures, alors que celle de la semaine de travail est normalement de 40 à 50 heures.
Les deux compétences suivantes sont essentielles à l'exercice du métier :
1. Être capable d'assurer le bon déroulement du quart de travail.
2. Être capable de faire l'entretien de la machine.
Les compétences suivantes sont optionnelles (une au choix) à l'exercice du métier :
3. Être capable de construire des chemins forestiers.
4. Être capable d'effectuer la finition et l'entretien de la surface de roulement des chemins forestiers.
Ainsi, la personne qui est en apprentissage devra obligatoirement maîtriser les compétences 1 et 2, et l'une ou l'autre des compétences 3 et 4, et ce, en prévision de l'obtention du certificat de qualification professionnelle associé au métier.
La norme professionnelle précise également le contexte d'exercice du métier ainsi que le contexte de réalisation de chacune des compétences.
Plusieurs facteurs peuvent influer sur la durée de l'apprentissage. L'expérience de la personne en apprentissage et l'organisation du travail font, entre autres, partie de ces facteurs. Selon le Comité sectoriel de main-d'œuvre en aménagement forestier, il faut environ une année (ou une saison) à une apprentie ou un apprenti pour se qualifier.
Une compagne ou un compagnon pourra accompagner un ou plus d'une apprentie ou d'un apprenti dans la mesure où cela permet d'offrir des conditions satisfaisantes pour l'apprentissage. Le Comité sectoriel de main-d'œuvre en aménagement forestier suggère pour sa part un ratio de l'ordre d’une compagne ou d'un compagnon pour quatre apprenties ou apprentis au maximum.
Pour connaître toute l'information sur cette qualification volontaire, consultez les documents disponibles dans la colonne de droite.