Secteur de l’emploi
Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale

Ouvrier ou ouvrière en production laitière

Description du métier

Les ouvrières et ouvriers en production laitière sont des travailleuses et travailleurs agricoles qui, dans les entreprises de production laitière, sont principalement affectés aux fonctions de l'alimentation et de reproduction des animaux, des soins de santé et d'hygiène du troupeau, de la traite et de l'entretien des locaux du troupeau, ainsi qu'à certains travaux de culture et d'entretien des équipements et de la machinerie. L'ouvrière ou l'ouvrier travaille sous les directives de la productrice ou du producteur, ou d'une gérante ou d'un gérant, ou encore, d'une vachère ou d'un vacher, selon le cas. 

La plupart des travaux de ces ouvrières et ouvriers sont exécutés à l'intérieur des bâtiments de la ferme et notamment dans l'étable à plus de 80 % du temps. La température dans les bâtiments varie selon les saisons, mais elle est généralement confortable à l'année. L'air ambiant est habituellement exempt de poussières, mais quelquefois, selon l'équipement utilisé, il peut y avoir sur les lieux des poussières de foin, de litière et de moulée au cours des travaux d'alimentation ou d'entretien. Les travaux des champs sont exécutés dans des conditions typiques d'ambiance de travail à l'extérieur du printemps à l'automne. Ces conditions peuvent varier de très bonnes à difficiles selon la température. 

Les spécifications de travail à respecter proviennent des consignes de l'entreprise. Elles ont généralement pour origine les spécifications des fabricants d'équipement, d'aliments, de suppléments ou de médicaments, ainsi que les préoccupations en matière de pratiques de salubrité, de santé et de sécurité. Ainsi, certains risques proviennent du voisinage quotidien de grands animaux, des équipements comme les silos et les fosses à lisiers ainsi que des équipements motorisés. Ces risques peuvent être évités respectant rigoureusement les règles et les mesures de sécurité bien détaillées et connues dans le milieu grâce aux fiches de sécurité et autres activités diffusées dans le secteur. 

Le travail d'ouvrière ou d'ouvrier demande le développement d'une bonne capacité physique. Il ne requiert cependant pas une force particulière, les poids les plus lourds se situant autour de 20 kg. Des équipements sont disponibles pour les travaux plus lourds. Certaines personnes souffrant d'allergies respiratoires pourraient être incommodées par les poussières de foin, de litière et de moulée. Ce métier demande par ailleurs des capacités normales pour ce qui concerne la vue, l'ouïe, l'odorat et le toucher. La plupart des travaux sont effectués de manière individuelle et un niveau d'autonomie appréciable est attendu dans la plupart des tâches.

Les compétences à maîtriser

La norme d'ouvrière ou d'ouvrier en production laitière est composée de six compétences essentielles, qui sont communes à tous les contextes de travail, et de cinq compétences complémentaires, qui sont liées à des contextes de travail particuliers dans les entreprises. 

Compétences essentielles

Le secteur de la production agricole considère que les six compétences suivantes sont essentielles à l'exercice autonome et efficace du métier d'ouvrière ou d'ouvrier en production laitière. La certification sera délivrée en fonction de ces compétences.

1. Être capable d'assurer l'alimentation du troupeau laitier.
2. Être capable de réaliser les opérations reliées à la reproduction du troupeau laitier.
3. Être capable d'appliquer les soins d'hygiène et de santé du troupeau laitier.
4. Être capable d'exécuter la traite des vaches.
5. Être capable d'appliquer des techniques de régie de troupeau laitier.
6. Être capable d'assurer la propreté des aires de production laitière.

Compétences complémentaires 

Le secteur de la production agricole considère que les cinq compétences suivantes sont complémentaires. Ces compétences s'ajoutent aux compétences essentielles du métier et se rapportent à des contextes de travail particuliers.

7. Être capable d'effectuer des travaux mineurs d'entretien des équipements de production.
8. Être capable d'effectuer des travaux mineurs d'entretien des systèmes des bâtiments.
9. Être capable d'utiliser un tracteur agricole.
10. Être capable de participer aux travaux reliés aux cultures.
11. Être capable d'effectuer des travaux mineurs d'entretien de la machinerie agricole.

Durée de l'apprentissage

Plusieurs facteurs peuvent influer sur la durée de l'apprentissage tels l'expérience de la personne en apprentissage, l'organisation du travail. Selon le comité sectoriel de main-d'œuvre, il faut environ vingt-quatre mois de progression dans les apprentissages pour se qualifier et atteindre l'autonomie professionnelle recherchée pour ce métier.

Un compagnon pourra accompagner une ou plus d’une personne (généralement deux ou moins) en apprentissage dans la mesure où cela permet d'offrir des conditions satisfaisantes pour l'apprentissage. Cependant, plusieurs facteurs peuvent influer sur le ratio compagnon/apprenti tels l'expérience du compagnon dans cette fonction, l'organisation du travail dans l'entreprise. Emploi-Québec valide et approuve le ratio compagnon/apprenti.

Information complémentaire

Pour connaître toute l'information sur cette qualification volontaire, consultez les documents disponibles dans la colonne de droite.