Solidement ancrée sur le Bouclier canadien dans l'ouest du Québec et la ligne de partage des eaux, l'Abitibi-Témiscamingue est née il y a plus de 2,7 milliards d'années. Une activité volcanique et tectonique intense et des périodes glaciaires lui ont légué une richesse minérale, forestière agricole et hydrique unique ayant contribué à sa colonisation et à son essor économique. Ses eaux se déversent à la fois vers le sud, de la rivière Kinojévis vers la rivière des Outaouais et vers le nord, de la rivière Harricana vers la Baie-James. Sa situation géographique, jumelée à la présence de plus de 20 000 lacs sur son territoire de 65 000 km2, est à l'origine de son appellation algonquine Abitibi qui signifie « là où les eaux se séparent » et Témiscamingue signifiant « au lac profond ».
Habitée par les Amérindiens depuis 8 000 ans, particulièrement par les Algonquins, la région a connu un développement accéléré vers la fin du 19e siècle. C'est à cette époque que l'exploitation agricole, forestière et minérale conduisit à la fondation de Ville-Marie en 1886, à la création de Rouyn-Noranda en 1926 et de Val-d'Or en 1934. L'amorce des grands projets hydroélectriques durant les années 1960 et 1970 marqua également un moment fort du développement régional.
L'Abitibi-Témiscamingue est composée de quatre (4) municipalités régionales de comté (MRC) ainsi que d'un territoire équivalent et de leur chef-lieu, soit Abitibi (Amos), Abitibi-Ouest (La Sarre), Vallée-de-l'Or (Val-d'Or), Témiscamingue (Ville-Marie) et la Ville de Rouyn-Noranda. Bordée d'ouest en est par la frontière ontarienne et la Mauricie, du nord au sud par le Nord-du-Québec et l'Outaouais, l'Abitibi-Témiscamingue est stratégiquement située sur le réseau routier transcanadien au croisement de l'axe nord-sud ontarien et de l'axe est-ouest canadien. De ce positionnement découlent de multiples partenariats économiques, culturels et sociaux avec ses régions limitrophes et les autochtones ainsi qu'une présence économique significative et diversifiée sur les marchés extrarégionaux.
Bien que la part de l'emploi liée aux ressources naturelles tende à décroître et à s'orienter vers le secteur tertiaire, l'économie de l'Abitibi-Témiscamingue repose encore en grande partie sur ses les mines, la forêt et l'agriculture. La région mise aussi sur la diversification économique et l'innovation pour se tailler une place dans la nouvelle économie. En découle la reconnaissance des créneaux d'excellence technomines souterraines (Groupe MISA) et Systèmes de construction en bois (Épinex). Son vaste réseau d'enseignement professionnel, collégial et universitaire (avec plus de 220 programmes), de même que ses recherches (10 chaires et 11 domaines), lui permet également d'exporter son expertise dans une multitude de secteurs au Québec et ailleurs dans le monde.