Bornée au sud par le fleuve Saint-Laurent, la Mauricie partage des frontières avec plusieurs régions du Québec.
Au nombre de 7, ces régions sont :
Une région ressource se définit comme un territoire dont l'économie repose sur la mise en valeur de ses ressources naturelles. L'économie de la Mauricie est historiquement basée sur l'exploitation et la transformation des ressources que sont l'eau, la forêt et le sol agricole.
La production d'énergie hydroélectrique est une caractéristique de la Mauricie. Son apport au développement industriel régional est primordial.
La mise en marche de la première centrale à Shawinigan en 1902 a rendu disponible une énergie à bon marché. Ont suivi de près l'implantation de grandes entreprises de la métallurgie, de la chimie ainsi que des pâtes et papiers.
Ces activités industrielles occupent encore une place prépondérante dans la structure industrielle mauricienne.
La coupe de bois à grande échelle au 19e siècle marquera le développement de l'exploitation forestière sur une base commerciale pour l'exportation et pour répondre aux besoins de l'industrie papetière. L'activité du sciage est aussi fort répandue.
La filière du bois génère encore aujourd’hui des milliers d'emplois en Mauricie.
L'activité agricole a été la première à se développer dans la région. Elle a assuré la subsistance des premiers habitants, tout en formant la base des économies rurales de la Mauricie avec les activités de transformation alimentaire.
L'urbanisation, l'augmentation de la population et la demande d'exportation ont ensuite influencé longtemps le développement de la filière agroalimentaire.
La principale ville de la Mauricie, Trois-Rivières, a été fondée en 1634. Toutefois, le développement socioéconomique de la région s'est effectué de manière très progressive.
Le commerce des fourrures et l'agriculture de subsistance ont été les premières activités économiques de la région. Le premier établissement industriel d'importance date de 1729 : Les Forges du Saint-Maurice.
Le vrai démarrage économique date du 19e siècle.
L'agriculture continue de se développer, le territoire se peuple davantage et l'exploitation forestière s'affiche comme une activité motrice pour l'économie mauricienne. La transformation du bois, grâce aux scieries, suit la même tendance. L'industrie sidérurgique reste présente dans le paysage manufacturier régional.
La production d'énergie hydroélectrique poussera encore plus loin le développement de la région dans la première moitié du 20e siècle. Cette énergie amènera l'implantation, principalement à Shawinigan, d'entreprises du secteur de l'industrie lourde comme l'aluminium et l'électrochimie.
Par ailleurs, l'abondance de la main-d'œuvre disponible favorisera la croissance de secteurs comme le textile et le vêtement. La Mauricie s'urbanise rapidement et sa population continue de s'accroître, ce qui favorise le développement des activités de services.
Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, l'économie industrielle de la Mauricie atteint sa maturité. En parallèle, le développement du secteur tertiaire s'accélère, avec la mise en place de nombreux services gouvernementaux, en particulier dans la santé, l'enseignement et l'administration publique. L'activité commerciale poursuit aussi sa croissance.
Dans un contexte de reconversion et de diversification de sa structure économique, l'entrepreneuriat local prend la relève, surtout à partir des années 1980 et 1990. De nouvelles activités économiques apparaissent alors : technologies de l'information, économie sociale, récréotourisme, pour n'en nommer que quelques-unes. Néanmoins, le vieillissement progressif de la population active pose de nouveaux défis au chapitre de la croissance économique. C’est l'un des principaux enjeux du développement économique régional depuis le début du 21e siècle.